service public/public servi
Quand vous avez un enfant avec handicap vous êtes obligé d'avoir recours au service public si vous souhaitez que votre enfant soit en intégration scolaire, comme ils disent. Car depuis 2005 :
- les parents pouvent exprimer des choix -ça mange pas de pain, on peut, voui,
- et des entités administratives ont a décidé que l'intégration était une affaire sérieuse qui ne devait pas être confiée aux parents - jusque là nous traficotions plus ou moins en douce dans un vide juridique absolu. donc sans filet.
Donc depuis 2005, plus moyen de faire sa popotte à sa guise, recrudescence de coming out plus ou moins volontaires, plein de nouveaux bureaux avec des gens dedans (ou pas) pour guider nos choix et mise en marche de l'usine à gaz administrativo-scolaire censée nous servir de filet.
En théorie, les missions du service public doivent être disponibles pour tous.
Une de ses missions devrait donc être de satisfaire les gens dans leur diversité, et non dans leur majorité.
J'écris ça juste pour me persuader qu'un jour ça va arriver et qu'un jour mon enfant aura un étayage intégratif à sa mesure...
Alors que le discours bien pensant à la mode dans le milieu pro handicap est d'envisager l'enfant dans sa "globalité", sans morceler la personne, moi j'aimerais qu'on envisage mon enfant moins globalement, avec 4 portes d'entrée :
1 - elle est autiste
2 - elle est DV
3 - elle a 12 ans
4 - elle est au collège.
C'est un voeux pieux, car pour l'instant, seul son collège l'envisage ainsi, parfois maladroitement, mais au moins ont ils compris que cette manière là de faire était efficace.
La question n'est pas tant de savoir pourquoi dans le médico social ça ne se passe pas comme ça, mais de savoir si, après tout, le public servi (moi, en l'occurence) n'est pas un peu abruti pour accepter en permanence qu'on lui serve une daube universelle et bateau.