physiquement intelligent
J'ai travaillé avec un remplaçant. Ma collègue Nathalie trouvait qu'il avait l'air physiquement intelligent. Ce qui pour elle est le comble de la sexytude. Car la beautitude, dit elle, c'est pour les filles.
C'est un gars qui tourne beaucoup, dans tous les services, et qui curieusement aime la psychiatrie. Il a fait un remplacement de 3 mois dans un service "de psychotiques", et a adoré le contact avec ces "cas là" ...
Et le plus beau, dit il, c'est qu'à la fin, dans une piscine à balle, un enfant psychotique (sous entendez autiste) a bien voulu rentrer avec lui dans les baballes. Je lui répond perfidement que fastoche, moi j'aurais pas mis 3 mois pour le décider à faire ça, et qu'il y a des choses plus intéressantes, urgentes, éducatives et socialement nécessaires que d'aller mettre une cheville dans des balles plastique qui font un bruit infernal, avec un adulte maladroit.
Il faut dire que la psychiatrie sous nos latitude, c'est quelque chose, surtout à l'hopital dont il est question. La preuve : il connait également des services dans lesquels sont pratiqués des bains de pieds chez les autistes, il connaît plein de parents responsables de l'autisme de leur enfant, et aussi des psychiatres pratiquant le doux balançage d'autiste dans un drap humide, je veux dire le p*a*c*k*i*n*g, avec beaucoup de succès...
Ma collègue Nathalie, voyant que je m'ennuyais ferme, et que sur mon front commençaient à apparaître des signes d'impatience, a voulu l'entraîner sur des terrains moins épidermiques...
Le pôvre... Entre une conversation branchée fille-qui-n'a-pas-froid-aux yeux et une conversation branchée maman-killeuse-aux-paupières-lourdes-et-à-l'écoute-acérée, que croyez vous qu'il choisît, l'inconscient bipède ?
La conversation avec ma collègue Nathalie.
La profession n'est plus ce qu'elle était.