Eh oui.
Ma collègue Nathalie était très contente de venir travailler cette nuit... Elle constate avec ennui que ses (grands) enfants échappent à tout contrôle, que ça a commencé très tôt avec les légumes.
Il y a des boulots pires, dit elle, mais être parent, c'est parfois en bas de l'échelle... L'avenir leur appartient, mais ils restent devant la télé à se griller les neurones.
Elle revient d'une séance de yoga où on lui a demandé d'exprimer son "humanité". Cet exercice mixé à des bruits de vagues, de musique "cosmique" et à des cris de dauphins (ou de baleine) la détend considérablement. Je trouve ça d'un ennui considérable, pour ma part, et pourtant mon rêve est d'aller à l'embouchure du Saint Laurent , et ici, voir les baleines (vivi, d'aussi près).
Fort malicieusement ses enfants lui ont offert un CD qu'ils mettent dès qu'elle rentre ou bien qu'ils observent qu'on approche des zones de haute pression... Et là, curieusement, le CD ne rempli pas son office : le ton monte et elle exprime vivement son humanité (sous entendez : elle va droit au clash).
Mon diagnostic est très rapide : en réalité, le CD ne fait rien à l'affaire, c'est juste qu'elle le met quand elle va bien. Je lui propose pour vérifier mon hypothèse d'écouter les Poppys (simple exemple) dans ces moments là, et à nouveau je suis qualifiée de buse terre à terre.
On est très différentes : quand elle a un problème, elle veut qu'on la comprenne.
Moi je veux qu'on me trouve une solution.
La plupart du temps, je suis déçue
C'est particulièrement vrai et taraudant lorsque je m'adresse à des entités, crées pour m'aider (du moins le pensé-je naïvement) dans la scolarité de ma fille et que je ressens de la compréhension, mais UNIQUEMENT de la compréhension. Il y en a que ça doit beaucoup aider, j'en suis bien consciente.
Moi ça me donne envie de partir en courant tellement j'y vois de l'impuissance.