hopital

Publié le par Valérie

Matinée à l'hopital pour une consultation ophtalmo. La dernière a eu lieu il y a seulement  2 semaines, et il m'a été demandé de revenir pour voir si la vision de La Petite Fille pouvait être améliorée par une réfraction diférente. (Je râle, il aurait pu les faire avant de lui dilater les pupilles).

RV à 8h. J'arrive à 7h45 pour "faire les étiquettes". Je les ai en main  à 8h30. Je passe chez les orthoptistes à 9h00 pour une batterie de tests, (les mêmes qu'il y a  15 jours) .  Je dois insister pour qu'elle ait un champ visuel, dont bien sûr on ne me communique pas les résultats. Je vois La Grande Patronne à 10h30. La consultation proprement dite dure 15 mn, dont 10 passée par ze  Bosse à causer en apparté avec un autre Big Boss , au sujet de quelqu'un qui n'était pas ma fille. La consult de La Petite Fille aura donc duré 5 mn, et encore, j'ai posé 3 questions.

Auxquelles je n'ai pas eu de réponse, évidemment.

Résumons : 2h 3/4 d'attente pour que l'on me dise : "non, rien ne peut être fait de plus concernant la correction visuelle de Votre Fille" (je précise que je n'avais aucun espoir de meilleure correction,  contrairement au médecin prescripteur, je ne suis donc ni triste, ni déçue). Le Kapo en Chef ne m'a pas dit bonjour, pas au revoir, posé aucune question ni semblé vouloir imaginer un instant que j'étais en état de comprendre quelque chose. Quand à la Petite Fille Bizarre qu'elle avait sous les yeux, c'était un objet répondant,  avec des dialogues surréalistes du genre :

-"tu peux me lire la lettre en haut ?"

-"oui"

 Un ange met longtemps à passer, La Grande Manitoue attend vraisemblablement que La Petite Fille réalise la consigne implicite qu'il y avait dans la question. Puis

-"Alors, tu y vas ?"

-"Où ?" demande la petite fille.

La désinvolture avec laquelle on fait comme si le patient n'existait pas me fatigue. L'autoritarisme de cette femme, devant qui visiblement les stagiaires rampent, les médecins tremblent et les patients s'agenouillent m'exaspère. Les questions que j'ai posées ont semblé beaucoup la surprendre - quelle est cette chose qui parle devant moi ? -

Je ne parle même pas du fait de faire attendre une enfant autiste (et même une enfant ordinaire, du reste) 2h15, quand on connaît la capacité qu'ils ont à faire dégénérer une situation d'attente. J'ai mis au point une stratégie assez efficace, (qui vaut ce qu'elle vaut, hein, et en général, pas des compliments,  mais je vous la livre à l'état brut) : au bout d'1/2 heure d'attente, je ne gère plus l'attente, et donc je laisse La Petite Fille tripoter des appareils qui valent 6000 € , "Oui madame, vous vous rendez compte, elle a déréglé un appareil de mesure optimétrique qui coûte 6000 €". "Désolée, elle peut vous le remettre en marche si vous voulez ?".  Et là, pas de réponse, on prend mon dossier et on m'emmène au pas de course  en consult.

Nous étions cette fois ci dans un couloir obscur, et très fréquenté, sur lesquel donnaient les portes des boxes de consultations, un par mesure.  Elle a donc pu aller observer le fonctionnement de chaque appareil en toute quiétude. Ce qu'elle a fait ? Je ne veux même pas le savoir. J'ai perdu mon temps, l'anxiété de ma fille était palpable devant tout ce temps sans balise , pas la moindre indication me laissant espérer qu'on ne m'avait pas oubliée et mon temps à moi aussi vaut de l'OR.

La prochaine fois, lorsque l'on me dira de reprendre RV avec cette personne, je dirai très poliment "non merci".

 

Mais pas nécessairement poliment.

Publié dans Mes gens

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N
je crois qu'on a  vue la même personne!  j'ai osé dire: si on  vous génes on sort.L'interne a coté m'a regardé horrifié! la foudre allait tomber!*je suis partie avant, en pleurs!je penserais à ta stratégie la prochaine fois!
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V
Bon, on va s'y mettre...  Valérie
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D
sorry si doublon, mon 1er commentaire n'a pas été envoyé apparemment.<br /> Ta patience m'épate. Moi je serai partie très vite, et bien obligéee, car mon fils serait grimpé aux rideaux s'il y en a, aurait fait peur à tout le monde et en aurait griffé et mordu quelques uns au passage. <br /> Les associations devraient réaliser, pour chaque département, une charte du malade autiste, à distribuer dans les hopitaux, dispensaires et cliniques. Danny
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